COMMISSION "TOURISME" : LE RAPPORT D'INFORMATION SUR LE TOURISME, LA TAXE DE SÉJOUR ET LES PLATEFORMES DE LOCATION AU CŒUR DES ÉCHANGES
Retour sur la commission "tourisme" de France urbaine, qui s'est tenue le 20 novembre 2019.
La commission tourisme de France urbaine, présidée par Christophe Bouchet, maire de Tours, a auditionné lors de sa session du 20 novembre 2019 le député de la Côte d’Or Didier Martin sur son rapport d’information sur le tourisme. Elle a décidé de soutenir Anne Hidalgo dans sa dénonciation de l’accord passé entre le comité international olympique et Airbnb.
Un rapport et des propositions de réorganisation de la compétence
Le rapport du député, écrit conjointement avec sa collègue Marguerite Deprez-Audebert, fait le constat que les politiques de développement touristique ne sont pas toujours harmonisées, et que la gouvernance nationale est insatisfaisante. Le comité interministériel du tourisme est à cet égard une création récente dont il est bon de marquer l’intérêt ; sa prochaine session sera consacrée au tourisme durable.
La loi NOTRe avait transféré la compétence tourisme à l’EPCI, mais le projet de loi « Engagement et proximité » revient sur ce transfert dans son article 6 et permet notamment aux communes accueillant des stations de ski de la garder plutôt que de la transférer à l’EPCI. La loi va donc faire évoluer le cadre général.
La coopération entre acteurs du tourisme s’est beaucoup améliorée, notamment grâce au fait qu’il n’y a pas beaucoup de moyens, ce qui oblige à créer une intelligence entre les divers niveaux d’office de tourisme. Cela oblige à élaborer un plan marketing partagé, qui peut prendre la forme d’un schéma de développement touristique, afin de désigner un responsable sur certains sujets pour ne pas faire masse informe. Cela permet aussi de décliner une offre bien segmentée et marketée.
Le rapport propose que la région devienne coordinatrice d’une politique de promotion touristique, au vu de sa compétence reconnue sur l’économie, mais sans rendre cette coordination coercitive ni obligatoire. L’idée d’harmoniser les pratiques et les stratégies implique toutefois que chacun accepte de mettre un peu de ses moyens au service d’un collectif, sans garder la main sur le tout.
L’absence d’un secrétaire d’état au tourisme affiché manque réellement, car il serait en capacité de propulser une forme de transversalité. Il est aujourd’hui problématique de ne pas savoir à qui s’adresser, entre le ministère des affaires étrangères, Bercy et Matignon, où le conseiller est commun avec l’Elysée, alors même qu’il s’agit d’une compétence qui représente 8% du PIB, et dont aucun ministère ne s’occupe réellement. De même, Atout France manque de moyens et ne représente par la totalité du secteur du tourisme français.
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