Interdit d'interdire - Faut-il plus ou moins de touristes ?

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Propos détournés, tenus à l'origine par Gérard Brémond, fondateur et actuel président du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, il y a plus de 12 ans ; argument des 20% et 80% qu'il reprend aujourd'hui au moment de l'abandon du projet de Roybon...

Propos détournés, tenus à l'origine par Gérard Brémond, fondateur et actuel président du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, il y a plus de 12 ans ; argument des 20% et 80% qu'il reprend aujourd'hui au moment de l'abandon du projet de Roybon...

A la question posée à l’anthropologue Saskia Cousin : « Est-ce qu’il y a trop ou pas assez de touristes d’après vous ? »

La réponse en pas de côté est d’apparence mesurée :

«  […] Comme toute question générale, malheureusement la réponse est complexe. Il y a trop de touristes à Venise. Il y a trop de touristes peut-être à Paris. Il n’y en a pas assez dans d’autres endroits. Donc en fait, repenser la question comme vous l’avez dit, c’est repenser autrement le tourisme et pas forcément soit l’éradication, soit la multiplication des touristes. »

Mais cette réponse ne fait que reprendre ce qui se met déjà en place dans toutes les régions en France, tous les départements, toutes les villes et les villages : le développement d’un tourisme que l’on souhaite étendre à l’ensemble des territoires.

Elle reprend l’idée déjà développée par les différents conseils régionaux et départementaux, le Conseil ou Comité interministériel du tourisme et par les industriels du tourisme dont l’anthropologue dénonce par ailleurs les effets.

C’est le discours que monsieur Brémond, président du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs nous répète depuis plus de 10 ans : « Nous avons en France 80 % des flux touristiques sur 20 % du territoire. La situation va être catastrophique si nous accueillons un jour 100 millions de touristes sur ces 20 %. » (http://antitourisme38.over-blog.com/2020/07/le-projet-controverse-de-center-parcs-a-roybon-est-abandonne.html ) auquel il ajoutait quelquefois : « Ce qui veut dire qu’il y a un or vert : l’intérieur du territoire offre des potentialités énormes » (http://antitourisme38.over-blog.com/2020/07/communique.html).

C'est un réponse qui, afin d’attirer les touristes et leurs économies de manière moins concentrée, continue à envisager l'aménagement de leur vie (ou tout au moins de leur temps dit libre) et envisage maintenant l'aménagement de l'ensemble des territoires à des fins touristiques...

 

 

Nous vous proposons également les deux liens ci-dessous vers Quel avenir pour le tourisme?, un autre entretien du 20 juillet 2020 avec Saskia Cousin sur RTS et Le problème de la dépendance au tourisme, un troisième entretien sur RTS également, mais le 27 mai 2020 avec Moez Kacem et Saskia Cousin  :

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C
A écouter avec attention la réponse intéressante du président du Parc des Bauges lors des 1ers jours d’affluence des touristes et randonneurs en montagne en juin dernier.<br /> Il y a de la place (et notamment des parkings) là où il y a des stations de sports d’hiver qui sont habituées à des affluences. Ailleurs il n’y a pas d’infrastructure apte à recevoir la masse.<br /> https://www.youtube.com/watch?v=gou2xR8cFBQ
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