Calais veut retrouver un nouveau souffle touristique avec son projet de Dragon

Publié le par Olivier Ducuing pour Les Echos

Calais veut retrouver un nouveau souffle touristique avec son projet de Dragon

Lourdement affectée par l'image de la crise migratoire, la ville de Calais ose à nouveau projeter un avenir touristique avec son projet de dragon en cours de construction par la compagnie La Machine. Le contrat de territoire doté de 155 millions d'euros de crédits accordés par l’État pour sortir la ville de l'ornière produit ses premiers effets.

Avec son dragon et ses iguanes mécaniques, Calais va-t-elle enfin conjurer le signe indien ? La plus grosse ville du Pas-de-Calais, deuxième port européen de voyageurs, offre un potentiel touristique considérable sur le papier. Des millions de Britanniques foulent son sol chaque année. La Côte d'Opale attire massivement les touristes belges, néerlandais ou franciliens à la croisée des autoroutes A16 vers Paris et A26 vers Reims. Mais Calais n'a pas jusqu'à présent réussi à capitaliser autour de grands projets, encore moins depuis la crise migratoire aiguë vécue par le territoire.

Candidate malheureuse à l'implantation du Louvre, finalement ancré à Lens, la ville envisage en 2010 un immense parc d'attractions de même taille que le Puy du Fou. D'abord dédié à l'espionnage, sous le nom de Spyland, il avorte pour renaître sous le nom Heroic Land depuis 2015. Même ramené de 275 millions au départ à 125 millions d'euros d'investissements, le projet imaginé par la ville ne trouve pas preneur, malgré ses 40 hectares très bien placés réservés en entrée de ville. Eurotunnel, de son côté, avait annoncé il y a plusieurs années un très ambitieux projet de golf littoral dans la commune voisine de Sangatte, lui aussi en panne.

Effet migrant

Même s'il n'est pas le seul, l'effet migrant est passé par là. A l'époque, des milliers de migrants erraient dans la fameuse « jungle », une lande littorale, dans des conditions improbables, en attendant de pouvoir rallier la Grande-Bretagne à n'importe quel prix. Ils se répandaient dans les rues de la ville ou sur l'autoroute, mettant souvent leurs vies en danger. « Economiquement, l'ensemble des projets, qu'il s'agisse de la Turquerie pour la logistique, l'économie locale, les commerçants, le port, le tunnel… tout a été touché, tout s'est affaissé, les projets touristiques aussi. Le territoire s'est trouvé complètement isolé », raconte la maire Natacha Bouchart. Face à cette situation d'urgence, l'élue a obtenu de l'Etat un contrat de territoire, entré en application depuis fin 2016.

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